Author Archives: Nina Verneret

Persépolis de Marjane Satrapi (2007)

A Téhéran, en 1978, Marjane, 8 ans, vit dans une famille aux opinions libérales. Très proche de sa grand-mère, elle tente de comprendre les événements et suit la révolution islamique qui se termine par la chute du régime du Chah. Tout change pour elle et pour sa famille : les commissaires de la révolution contrôlent les codes vestimentaires et établissent une liste des comportements autorisés. Marjane est obligée de porter le voile et s’imagine un destin de révolutionnaire. D’autres bouleversements tragiques surviennent avec la guerre contre l’Irak. Dans le pays, la répression devient toujours plus sévère. Les années passent. Marjane part en Autriche pour ses études…

Atlantique de Mati Diop (2019)

Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, l’amant d’Ada, promise à un autre. Quelques jours après le départ des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage de la jeune femme et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Ada est loin de se douter que Souleiman est revenu…

Bande de filles de Céline Sciamma (2014)

Marieme, 16 ans, vit en banlieue. Silhouette féline, nattes africaines, oeil de biche, elle est d’une beauté ravageuse. En échec à l’école, mère de substitution à la maison, elle s’occupe de ses petites soeurs en essayant d’éviter les coups de son grand frère. Jusqu’au jour où elle rencontre trois filles, bien décidées à ne pas se laisser dicter de loi. Des bagarreuses, des enjôleuses, des drôlesses, qui soignent leur style et balancent leurs répliques avec une rage joyeuse. Pour cette bande de filles à la féminité explosive, pas question d’être des épouses cloîtrées, trimant dur comme leurs mères soumises à la domination masculine…

Vers la tendresse d’Alice Diop (2016)

Ce film est une exploration intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles. Les déambulations des personnages nous mènent à l’intérieur de lieux quotidiens (salle de sport, hall d’immeuble, parking d’un centre commercial, appartement squatté) où nous traquerons la mise en scène de leur virilité ; tandis qu’en off des récits intimes dévoilent sans fard la part insoupçonnée de leurs histoires et de leurs personnalités.

A nos amours de Maurice Pialat (1983)

Suzanne ne sait que faire de ses 15 ans. Elle les laisse s’écouler le long de ses vacances, qu’elle passe à répéter des scènes d’«On ne badine pas avec l’amour», de Musset, et à faire du voilier avec son frère, Robert.

Quand elle s’offre à des garçons, c’est en les choisissant soigneusement parmi des inconnus, sans surtout vouloir se brûler au souffle des sentiments. Ses parents sont fourreurs, à Paris. Le père n’en peut plus. Il le fait violemment savoir à sa femme, accable sa fille de reproches puis prend la porte pour ne plus revenir. Et tandis que la mère, tout à son rêve d’harmonie familiale, continue le processus de destruction de sa famille, Suzanne, désemparée, ne sait plus qui aimer, qui ne pas aimer…

“J’ai peur d’avoir le cœur sec” dit Suzanne, 15 ans, dans le film de Maurice Pialat, “A nos amours”. Phrase clé pour comprendre la trajectoire qui s’abandonne dans les bras de plusieurs hommes par peur d’en aimer un.

Tomboy de Céline Sciamma (2011)

Un enfant de dix ans, debout dans une voiture décapotable se laisse porter
par le vent, puis prend le volant avec son père. Arrivés au pied d’un
immeuble, le père et l’enfant transportent des cartons dans leur nouvel appartement où ils retrouvent la maman enceinte et la petite sœur. Le soir, les
parents parlent d’organisation : la rentrée scolaire est dans trois semaines et
la naissance du bébé aussi. Le lendemain matin, tandis que sa cadette s’assoupit, l’enfant regarde du balcon des garçons s’amuser. Descendu pour les
rejoindre, il rencontre Lisa. Quand cette dernière lui demande comment il
s’appelle, il répond en hésitant « Michaël ». Lisa lui présente ses copains qui
jouent à l’orée de la forêt. De retour chez lui, l’enfant prend un bain avec sa
sœur. Leur mère les appelle respectivement Laure et Jeanne. Michaël/Laure
est en réalité une fille ! Réussira-t-elle à ne pas se faire démasquer ?

Questions autour du film:

Dans le film, à quoi est associé le féminin et le masculin ? (repérez bien les objets, les couleurs, les activités, l’intérieur et l’extérieur etc.)

Comment la réalisatrice fait-elle ressortir la solitude et le désarroi de Laure ?

Est-ce que l’histoire du film aurait pu arriver aux Etats-Unis ?

Est-ce que Sciamma filme l’enfance de la même manière que Truffaut ? (pensez au positionnement de la caméra, la musique, le son etc.)

Les 400 coups de François Truffaut (1959)

Résumé du film (drame)
Histoire d’Antoine Doinel, jeune garçon de 12 ans, qui traverse une adolescence difficile entre une relation complexe avec ses parents et des problèmes à l’école.

Distribution
Antoine Doinel : Jean–Pierre Léaud
Madame Doinel (la mère) : Claire Maurier
Monsieur Doinel (le père) : Albert Rémy
René : Patrick Auffay

Le réalisateur : François Truffaut (1932–1984)
46 films. Ses plus grands succès : Les 400 coups (1959), Jules et Jim, (1962) L’Enfant sauvage (1969) La Nuit américaine (1973) Histoire d’Adèle H (1975), Le dernier métro (1980), La Femme d’à côté (1981)

Anecdotes
C’est le premier long métrage de François Truffaut.

Le film a été largement financé par les beaux–parents de Truffaut qui venaient de gagner beaucoup d’argent

 Les 400 coups est l’un des film culte du mouvement cinématographique La Nouvelle Vague (notamment avec A bout de souffle de Jean-Luc Godard)

Le film est largement autobiographique, inspiré de la vie de François Truffaut.

Jean–Pierre Léaud, l’acteur principal, vivait une enfance aussi difficile que le personnage qu’il interprète dans ce film. Le jeune homme a tourné 7 films avec Truffaut

Truffaut dédie son film à André Bazin, critique de cinéma et fondateur du célèbre magazine “Les cahiers du cinéma. André Bazin l’a recueilli et aidé à des moments difficiles de sa vie et a été son mentor.

Les dialogues du film sont en partie improvisés

Le film a reçu de nombreux prix dont une nomination aux Oscar d’Hollywood de 1959 dans la catégorie Meilleur scénario écrit directement pour l’écran.